7 conseils pour ouvrir un cabinet dentaire

Publié le Lundi 23 mai 2022
Avec votre diplôme d'odontologie en poche, vous pouvez envisager l'ouverture d’un premier cabinet dentaire. Quelles sont les étapes à suivre, les écueils à éviter ou encore les coûts à anticiper ? Retrouvez 10 conseils pour s’installer en tant que chirurgien-dentiste libéral.
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1 - Définir la spécialité du cabinet

Quelles sont les compétences que vous souhaitez mettre en commun ? Orthopédie dento-faciale, chirurgie orale, médecine bucco-dentaire… Les spécialités proposées définissent la patientèle visée et constituent un élément essentiel à l’étude de fiabilité du projet dans un secteur donné. Elles conditionnent aussi en partie l'aménagement du cabinet dentaire. La question doit donc être traitée avant d'amorcer la suite du processus de préparation et de création du cabinet dentaire.

 

2 - Trouver le bon emplacement

Le bon emplacement est celui qui vous permet d'exercer votre spécialité auprès d’un public ciblé. Si le cabinet s'adresse exclusivement ou majoritairement à un public plus jeune, alors l’installation à proximité des établissements scolaires est recommandée. Ou, à défaut, un emplacement proche des grands axes permettant d’accéder à ces lieux stratégiques.

Par ailleurs, certaines zones du territoire ouvrent droit à des avantages spécifiques pour favoriser l'installation des professions libérales :

  • zones de revitalisation rurale (ZRR) ;
  • zones franches urbaines-territoires entrepreneur (ZFU-TE) ;
  • zones d’aide à finalité régionale (AFR).

Les avantages sont accordés sous conditions et portent sur l’exonération fiscale ou l’exonération de cotisations sociales.

 7 conseils pour ouvrir son cabinet dentaire

 

3 - Mener une étude de marché

L’étude de marché est le meilleur moyen de mettre à l’épreuve la solidité de son projet. Certaines sociétés se spécialisent dans la réalisation de ces analyses de terrain pour les professionnels. L'objectif : déterminer la pertinence de votre présence sur un territoire donnée, et, le cas échéant, la capacité de votre cabinet dentaire à se positionner face à la concurrence déjà en place.

 

4 - Opter pour une forme juridique adaptée

En tant que chirurgien-dentiste, vous pouvez exercer votre activité libérale dans le cadre d’une entreprise individuelle ou d’une société. Les Sociétés d'Exercice Libéral (SEL) peuvent prendre plusieurs formes qui découlent des statuts juridiques classiques :

  • une SELARL (Société d’Exercice Libéral à Responsabilité Limitée), équivalent de la SARL ;
  • une SELAS (Société d’Exercice Libéral par Actions Simplifiées), équivalent de la SAS ;
  • une SELAFA (Société d’Exercice Libéral à Forme Anonyme), équivalent de la société anonyme ;
  • une SELCA Société d’Exercice Libéral en Commandite par Actions.

La Société Civile Moyenne (SCM) et la Société Civile Professionnelle (SCP) sont d’autres formes juridiques possibles pour l'ouverture d’un cabinet dentaire de chirurgiens-dentistes. La pertinence de chacune de ces formes s’évalue au cas par cas. Imposition, responsabilité, mode de gestion… Les paramètres à étudier sont nombreux. Il s'agit d'identifier la forme la plus profitable et la plus adaptée au développement du cabinet dentaire.

 

5 - Anticiper les besoins matériels et humains du cabinet

Pour exercer leurs fonctions, les chirurgiens-dentistes du cabinet ont besoin d’un environnement de travail opérationnel, avec :

  • un poste d’accueil et de secrétariat ;
  • des salles de soins et stérilisation ;
  • un local technique.

Selon la spécialisation et la configuration du cabinet, le local pourra aussi abriter une salle de radiologie, de chirurgie ou encore un laboratoire.

Les secrétaires et les assistants dentaires font partie intégrante de l’équipe du cabinet dentaire et doivent être formés régulièrement. Ces formations ont notamment pour objectif de suivre les évolutions réglementaires applicables aux milieux soumis à des exigences sanitaires spécifiques.

C.Q.O. (Conseil Qualité Odontologique) propose ainsi des formations à l’intention des chirurgiens-dentistes pour assurer la protection du patient et du personnel. Ces formations s’adressent également à l’ensemble de l’équipe pour la désinfection des DM, la gestion des déchets, l'hygiène des locaux et à la protection du patient et du personnel. Vous allez aussi retrouver des formations à distance sur e-stéricode et sur datastock.

 Cabinet et matériel dentaire

 

Formation pour la gestion des déchets

Notre formation en gestion des déchets et des rotatifs s’adresse aux praticiens, aux assistants et aux aides dentaires qualifiés. Les différents modules ont pour objectif de former toutes les personnes exerçant une fonction clé au sein du cabinet pour l'hygiène et l'asepsie, la gestion des déchets et la désinfection des rotatifs.

 

Formation pour la stérilisation dentaire

La formation pour la stérilisation dentaire des DM intéresse également l’ensemble des personnes occupant un poste clé dans le fonctionnement du cabinet. Les questions d’hygiène et d'asepsie sont abordées dans le cadre de la pré-désinfection et de la stérilisation des dispositifs médicaux. La sélection du matériel et le choix de son emplacement dans le local sont également traités par les modules de formation qui incluent : la pré-désinfection, la désinfection des DM thermosensibles et les processus de stérilisation.

Cette formation en gestion des déchets et la formation stérilisation dentaire se déroulent dans le cabinet et comprennent un volet “formation” et un volet “management de mise en place".

 

 

6 - Estimer le coût de l'installation et le coût de fonctionnement du cabinet

Estimer les coûts avec justesse permet d'obtenir les fonds suffisants pour financer son installation et être pleinement opérationnel le Jour J. Parmi les frais à prendre en compte figurent notamment :

  • la location ou l’achat d'un local ;
  • les éventuels travaux de mise aux normes, de rénovation ou de rafraîchissement ;
  • le prix du matériel nécessaire et des différents équipements essentiels à l'exercice des activités du chirurgien-dentiste (fauteuil dentaire, dispositifs et logiciels de traçabilité de la stérilisation et pack de démarrage avec scannette, imprimante et étiquettes…) ;
  • les différents contrats de fonctionnement (énergie, internet, téléphone, logiciel de gestion…)
  • le recrutement du personnel…

Identifier les différents postes de dépenses permettra de déposer une demande de financement solide auprès des différents organismes concernés.

matériel dentaire

 

7 - Ne pas brûler les étapes de la création du cabinet dentaire

La création du cabinet dentaire obéit à une chronologie administrative très stricte. Pour exercer ses activités, le professionnel de santé doit s'inscrire au tableau de l'ordre des chirurgiens-dentistes. La demande se fait auprès du Conseil départemental de l’Ordre correspondant à la zone d'exercice, et donc au lieu d'implantation du cabinet dentaire.

À l'issue de ces démarches, le chirurgien-dentiste se voit attribuer un numéro RPPS (Répertoire Partagé des Professionnels intervenant dans le système de Santé). Ce numéro à 11 chiffres permet de déclencher l'obtention de la Carte de Professionnel de Santé (CPS) et de la e-CSP au format dématérialisé.

Le lancement d’une nouvelle activité suppose également le suivi des étapes de déclaration et de création. Pour les entreprises individuelles, ces démarches sont réalisées auprès de l’Urssaf, avec dans certaines localités, la possibilité de passer par la Caisse primaire d’assurance maladie. Pour les sociétés civiles et les sociétés d’exercice libéral, la création passe par le greffe du tribunal de commerce ou le greffe du tribunal d'instance.